traduzione da Rondel di Tristan Corbière
  E’ buio, bimbo, ladro di scintille!
  Non più notti, e neppure giorni;
dormi…in attesa di tutte quelle
che dicevano: mai! O per sempre!
Senti i loro passi?…Non sono pesanti:
  oh! Delicati piedi! – L’amore ha le ali…
  E’ buio, bimbo, ladro di scintille!
Senti le loro voci?…Prive d’udito son le tombe. 
  Dormi: non è sì grave fardello essere immortali;
  non verranno, quindi, i tuoi amici orsi,
  a lastricare sogni sulle tue damigelle…
  E’ buio, bimbo, ladro di scintille!
  
  
Rondel
      Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles!
  Il n’est plus de nuits, il n’est plus de jours;
  dors…en attendant venir touts celles
qui disaient: jamais! Qui disaient: toujours!
Entendes-tu leurs pas?…Ils n sont pas lourds:
  oh! Les pieds légers! – L’amour a des ailes…
  Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles!
Entendes-tu leurs voix?…Les caveaux sont sourds.
  Dors: il pèse peu, ton faix l’immortelles;
  ils ne viendront pas, tes amis les ours,
  jeter leur pavé sur tes demoiselles…
  Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles!
Tristan Corbière [1845 – ‘75]